Plomb Interdit ? Voici Ce Que Les Chasseurs Utilisent Vraiment en 2025

 Interdit par l’Union européenne depuis 2023 dans les zones humides et leurs abords, le plomb est peu à peu mis de côté dans la pratique de la chasse en France. La cause ? Des résidus trop toxiques, qui finissent dans le bec de canards, dans l’estomac des rapaces, ou dans les sols. Un petit plomb égaré, et c’est parfois tout un biotope qui trinque.

Cela a fait grincer quelques dents, bien sûr. Le plomb, c’était précis, fiable et peu cher. Mais quand les cadavres d’oiseaux s’accumulent autour des étangs, difficile de faire la sourde oreille.



Les nouvelles munitions : entre adaptation et compromis

Des matériaux alternatifs

Les fabricants ont retroussé leurs manches. En 2025, plusieurs types de projectiles ont trouvé leur place dans les gibecières :

  • Acier : moins dense, moins coûteux, mais un peu plus brutal pour les vieux fusils qui n’aiment pas trop ce genre de traitement.

  • Bismuth : efficace et proche du plomb, parfait pour ceux qui veulent éviter d’abîmer leur arme, à condition d’accepter de payer plus cher.

  • Tungstène : très performant, très dense... et très salé à l’achat.

  • Alliages récents (cuivre, zinc, etc.) : encore en phase d’essai dans de nombreux cas, mais prometteurs.

Ce que les chasseurs choisissent réellement ? Cela dépend souvent de leur budget, de leur gibier favori, et... de leur fusil.


Sont-ils nombreux à avoir tourné la page du plomb ?

Une transition progressive

Malgré les débats houleux sur les forums ou en fin de battue, la majorité a fait le changement. D’après les données de l’OFB en 2024, près de 70 % des chasseurs utilisaient déjà des alternatives autorisées. Les amendes, la peur de perdre le permis et surtout, les campagnes d’information dans les fédérations ont accéléré les choses.

Cela dit, une partie reste réticente, et on les comprend. Les cartouches alternatives coûtent plus cher, et parfois, elles imposent des tirs plus courts, ou nécessitent une révision du matériel. Pour certains, cette contrainte est vécue comme un éloignement de la tradition.


Ce que cela change dans la pratique

L’utilisation de matériaux différents modifie la façon de tirer. Il faut revoir ses habitudes, ajuster ses distances, réfléchir différemment selon les calibres et les armes. Le plomb avait une trajectoire, un impact, un comportement spécifique. Ces nouvelles munitions demandent un peu plus de précision et d’anticipation.

Mais le jeu en vaut la chandelle. Les résultats sont là : les espèces sensibles reviennent dans les zones protégées, les sols sont moins contaminés. Pour ceux qui aiment la chasse mais pas les dégâts collatéraux, c’est un compromis qui a du sens.


Le rôle clé des armureries

Un relais local indispensable

Les armureries en ligne comme celles du Grand Est, ou les boutiques de terrain à Nancy, jouent un rôle central dans cette évolution. Elles renseignent, testent, proposent du matériel adapté et, surtout, prennent en compte les besoins du terrain.

Munitions pour la chasse, fusils compatibles, conseils personnalisés : tout passe par elles. Et leur capacité à s’adapter rapidement aux nouvelles normes a facilité la transition, même chez les plus anciens.

La chasse de demain s’écrit différemment

En 2025, les mentalités ont bougé, parfois à contrecœur, mais avec une certaine lucidité. L’interdiction du plomb n’a pas tué la chasse. Elle l’a obligée à bouger, à se remettre en question, à trouver des solutions. Certaines alternatives sont encore imparfaites, d'autres convainquent de plus en plus.

Il reste des défis : prix, compatibilité, habitudes à changer. Mais le résultat est là. Une chasse plus propre, plus consciente, moins toxique.

Parfois, il suffit de sortir du confort d’un usage ancien pour redonner du souffle à une pratique. Le plomb s’en va, la chasse continue – différemment, oui, mais toujours avec passion.

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